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L’humain et les bots sont extrêmement liés

Jasmine Anteunis
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Jasmine Anteunis

Interview de Jasmine Anteunis co-founder @ RecastAI

Recast.AI est une plate-forme collaborative permettant aux développeurs de facilement créer un bot. Un bot, c’est un robot conversationnel, une intelligence artificielle capable de comprendre et répondre en langage humain. En utilisant la technologie et les outils Recast.AI, un développeur peut très facilement créer son propre robot et l’intégrer sur n’importe quel logiciel de messagerie (Facebook Messenger, Kik, SMS, emails, Skype, etc). Nous développons une suite d’outils conversationnels ainsi qu’une technologie de compréhension et d’analyse du language naturel.

Pensez-vous que les agents conversationnels permettent de fluidifier la relation client ?

Absolument, 95 % des questions qui interviennent sur un support client sont les mêmes. Elles sont facilement identifiables et ont des réponses souvent déjà présentes dans les FAQ. La création d’un bot répondant à ces questions permet au client d’avoir un support 24/7, instantané, et customisé.

Mais en allant plus loin, un bot peut aussi prendre les fonctions de pré-remplissage. C’est à dire ? Et bien, imaginons un bot qui est présent lors des échanges entre cabinet d’assurance et client, capable de pré-remplir en direct les informations qu’il détecte dans l’appel. Cela permet au client et à l’intervenant de se concentrer sur ce qui a de la valeur.

On peut aussi penser à de nouveaux canaux de vente, puisqu’un bot est présent au plus proche du client : dans son téléphone. Cela permet de pousser des produits ultra ciblés dans Messenger, d’effectuer la transaction directement, et de mieux cibler les attentes de son audience.

Quelles sont les limites des chatbots ?

La technologie utilisée par les chatbots a fait énormément de progrès, mais elle n’est cependant pas capable de comprendre le langage humain dans toutes les situations. En effet, entre humains, la conversation a un nombre de possibilités infinies, et il est très difficile pour un système de gérer toues ces possibilités. Le marché est encore jeune, et les utilisateurs découvrent seulement les bots. Lorsqu’on parle d’intelligence artificielle, on imagine un monde avec des droides type C3PO ou Terminator. Avec des attentes aussi élevées, les bots ne peuvent que décevoir. Il faut donc démocratiser des cas d’usage de bots très performants, sur des sujets très précis, pour montrer que les bots ont un véritable potentiel lorsqu’on comprend comment les appréhender

Les bots étaient jusqu’à aujourd’hui des programmes difficiles à créer. Cependant, les temps changent et c’est exactement la mission de Recast.AI : fournir aux développeurs des outils pour leur faciliter au maximum la réalisation de chatbots complexes.

Quel est la place de l’humain dans cette forme d’IA ?

Elle est primordiale ! Les bots ne sont pas une révolution qui va remplacer tout ce que nous connaissons, et ils ne vont pas supprimer les sites ou les applications. Les bots sont simplement un nouveau canal qui va ouvrir de nouvelles portes dans l’expérience utilisateur. Pour certains usages, les bots seront un canal extrêmement intuitif ; pour d’autres, ils seront moins adaptés.

L’humain et les bots sont extrêmement liés. Le principe d’un bot reste tout de même de gérer toute une partie automatisable de notre quotidien, dans le but d’augmenter notre productivité et de nous permettre de nous concentrer sur des taches où, en tant qu’humain, nous avons une vraie valeur ajoutée. Bot et humains travaillent ainsi main dans la main.

Enfin vos actualités pour la fin de 2016 et début 2017 ?

Nous terminons l’année sur une sortie de produit : Bot Connector, une API permettant aux développeurs de connecter leurs bots à de multiples channels en une seule fois.

2017 va être une belle année : nous souhaitons grandement améliorer notre technologie (named entity recognition, nouvelles langues, etc) et sortir de nombreux autres outils facilitant le développement de bots. Nous souhaitons aussi permettre à nos clients de développer le plus de cas d’usages possible pour démocratiser l’usage des bots.

Interview réalisée par Romaine Klein
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